Le tribunal correctionnel de Paris a délivré son verdict vendredi 27 mai dans un procès pour contrefaçon concernant le sculpteur Ossip Zadkine (1890-1967). L’affaire avait débuté en 2001, quand un collectionneur résidant en Afrique avait acquis aux enchères chez le commissaire-priseur Marc-Arthur Kohn une statue de l’artiste, Le retour du fils prodigue, pour l’équivalent de 117 000 euros. La sculpture, ajoutée en dernière minute dans la vente et ne figurant pas au catalogue, avait ensuite été expertisée par Sotheby’s. Et elle s’était révélée fausse. Curieusement, face à l’acheteur furieux, le commissaire-priseur avait accepté de remettre l’œuvre aux enchères. Celle-ci était repassée sous le marteau, mais restée invendue. Elle sera finalement acquise après la vacation, par le biais d’un intermédiaire, pour la somme de 137 000 euros. Pris de doute, le nouveau propriétaire avait contacté la fonderie Susse, qui lui avait confirmé qu’il s’agissait bien d’une contrefaçon. Il s’était constitué alors partie civile, le fondeur ainsi que la Ville de Paris portant plainte. La justice a condamné Marc-Arthur Kohn à huit mois de prison avec sursis, et 5 000 euros d’amende, le courtier, Pascal Robaglia, à huit mois ferme, et le premier acheteur, Raymond Woronko, à 10 000 euros d’amende, dont 5 000 euros avec sursis.