Marc-Antoine Patissier, codirecteur de la galerie HP Le Studio à Paris, aime les créateurs dont l’œuvre a longtemps bourgeonné avant d’éclore sur le tard. Tel Ignazio Gardella, dont il avait fait l’éloge de la maturité l’hiver dernier (lire Le Quotidien de l’Art du 9 décembre 2015). C’est cette même période des années 1950 aux années 1980 qu’il examine à nouveau, cette fois à travers le travail largement méconnu d’Anna-Lülja Praun (1906-2004), qui avait conquis en son temps les grandes familles viennoises ainsi qu’Herbert von Karajan. Disons-le d’emblée : il s’agit là d’une rétrospective minuscule, enrichie par un catalogue. Il a fallu huit ans pour réunir sept pièces seulement, car l’œuvre n’est pas abondante et se trouve encore largement dans les intérieurs…
Anna-Lülja Praun redécouverte à Paris
La galerie HP Le Studio présente, pour la première fois en dehors de ses pays d’origine, le travail de cette Viennoise qui sut tracer un sillon moderniste dans les décennies d’après-guerre.