Âgé de tout juste 20 ans, Charles Le Brun peut déjà s’enorgueillir d’avoir reçu une commande du Cardinal de Richelieu pour son palais parisien – conservé à Nottingham, le tableau Hercule terrassant Diomède revient pour la première fois en France. L’année suivante, en 1641, le peintre gravit une nouvelle marche sur l’échelle de la gloire en recevant une commande de la confrérie des maîtres peintres et sculpteurs parisiens pour l’église du Saint-Sépulcre à Paris. Pas étonnant dès lors qu’il devienne aussitôt le porte-drapeau de toute une génération. Il devient tout à la fois premier peintre du roi Louis XIV, chargé des plus prestigieuses commandes, du plafond de la galerie des Glaces à Versailles à la galerie d’Apollon au Louvre, cofondateur de l’Académie royale de peinture et de sculpture, responsable de la conservation et des acquisitions pour la collection royale, élu prince de l’Académie de Saint-Luc à Rome. Ces succès lui furent pourtant fatal. Dès la Révolution, son accointance avec la royauté lui valut la réputation de peintre conformiste englué dans les conventions dictatoriales de l’académie. « Le Brun est complètement redécouvert aujourd’hui. Longtemps associé de manière péjorative…
Charles Le Brun inattendu au Louvre-Lens
Au Louvre-Lens, les commissaires Bénédicte Gady et Nicolas Milovanovic portent avec la rétrospective « Charles Le Brun (1619-1690) » un nouveau regard sur le peintre de Louis XIV.