Elles naissent, meurent et ressuscitent ; elles errent, s'émancipent, s'aiment, se font des nids et se perdent. Oui, comme les êtres, les formes ont une vie. Elles en font aux Abattoirs de Toulouse la démonstration aussi éclatante que paradoxale : autrefois dédié à la mort, le lieu se laisse aujourd'hui envahir par la vivacité. Dès l'entrée, le rappelle un film de Daniel Spoerri et Tony Morgan destiné à entrer dans les collections : soit la résurrection littérale d'un bifteck, en une inversion de la chaîne alimentaire qui nous fait partir de l'assiette pour revenir aux champs où broute une vache vigoureuse. Pas question de se laisser abattre ! L'exposition est tout aussi pleine d'énergie et de rebrousse-poil. Inspirée par le fameux ouvrage de…