Il aura fallu cent dix ans pour que l’œuvre d’un artiste noir, considéré aujourd’hui comme l’un des plus grands maîtres du portrait au XXe siècle, soit exposée avec l’ampleur qu’elle mérite dans un des hauts lieux des beaux-arts à Paris. Ampleur dans tous les sens du terme, par le nombre d’images réunies — près de trois cents — mais aussi par le choix des formats. Même si une salle entière est consacrée aux précieux vintages du photographe, qui excèdent rarement 13 x 18 cm, les commissaires, Yves Aupetitallot et Elisabeth Whitelaw, directrice de la Contemporary African Art Collection (CAAC) - The Pigozzi Collection, ont pris le parti de privilégier de grands tirages modernes, validés et signés par l’artiste peu avant sa disparition en 2001.
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