Non, le Salon du dessin n’est pas tout à fait une bulle en dehors des réalités. Cette 25e édition offre plutôt un refuge feutré et intimiste – avec 39 stands dont environ la moitié sont étrangers – aux amoureux des belles feuilles, un havre de paix esthétique face au tumulte du monde. Pourtant, en ces temps troublés, certains stands semblent inviter à une minute de réflexion. Entre posture mélancolique à la Dürer et angoisse profonde, un vieil homme dessiné par Ferdinand Hodler se prend la tête entre les mains (étude pour la peinture Les Âmes déçues chez Le Claire Kunst, Hambourg). Une posture partagée – cette fois le visage relevé – chez Le lecteur de Käthe Kollwitz (1867-1945), à côté d’un autoportrait effrayé de l’artiste (Galerie Martin Moëller &…
Le Salon du dessin fait bouger les lignes
Le glissement entre les périodes s’accentue cette année au fil des stands du Salon du dessin, dont la 25e édition a ouvert ses portes hier au palais Brongniart, à Paris.