Le tribunal de commerce de Paris a décidé de prolonger jusqu’au 7 mars le délai de dépôt des offres de reprise de la société Aristophil et de ses avoirs. Les candidats ont jusqu’à cette date, 16 heures, pour remettre leurs offres entre les mains de Maître Van Kemmel, huissier, au tribunal de commerce de Paris. « Il s’agit d’offrir aux candidats repreneurs – notamment étrangers – le temps nécessaire à une finalisation optimale de leur offre dans des conditions les plus favorables possible », déclarent les mandataires judiciaires. Cet ensemble réunit des manuscrits, dessins, lettres, incunables et originaux de la main de Mozart, Einstein, Delacroix, Sade, Edison, Churchill, Darwin, Brontë ou Napoléon 1er. Elle compte près de 130 000 pièces assurées pour plus de 700 millions d’euros, dont 500 auraient une valeur muséale. Toutefois, « à rebours de ce qui a pu être dit ou écrit, cette cession ne concerne en rien les œuvres constituant cette collection », qui restent la propriété des investisseurs initiaux. L’enjeu de cette offre globale ? Protéger le marché de l’art d’un afflux massif de pièces. Selon l’hebdomadaire L’Obs, des maisons de ventes seraient intéressées, et le nom de Marc Ladreit de Lacharrière ou de Patrick Le Lay ont circulé. Le 8 mars seront ouvertes des offres, en présence notamment des mandataires judiciaires et de l’administrateur provisoire de 52 indivisions d’Aristophil. Le tribunal de commerce devrait pouvoir désigner le repreneur d’Aristophil avant la fin mai 2016.