Marabout, bout de ficelle, selle de cheval… C’est dans cet esprit de correspondances surréalistes et de jeu de dominos que Jean-Hubert Martin a bâti l’exposition « Carambolages » au Grand Palais. Son moteur ? Le plaisir des analogies visuelles. Son principe ? Offrir un divertissement plutôt qu’une démonstration, lâcher la bride à l’imaginaire, dessiller le regard en faisant valser les logiques chronologiques ou catégorielles, jouer sur la pollinisation et la persistance des formes par-delà les milliers de kilomètres ou d’années qui séparent les objets exposés.
Pour cela, Jean-Hubert Martin s’est basé sur un répertoire de 2 000 images d’objets atypiques. Pas de chef-d’œuvre dans les 180 objets choisis, mais plutôt des curiosités, une leçon de regard par les détails et la marge. Mais Godard le disait bien : c’est la marge qui tient la page…
D’entrée de jeu, une injonction de l’artiste Maurizio Nannucci, Listen to your eyes, cerne l’ambition. Pour incarner cette métaphore, quoi…