Ce soir doit se tenir au musée d’Orsay une cérémonie intime et familiale pour célébrer la donation Marcie-Rivière. Douze œuvres seront dévoilées au public dans une salle du musée à partir de demain, avant une exposition cataloguée en octobre de cette centaine de gouaches et papiers de Bonnard et de Vuillard. Plus encore qu’à Jean-Pierre Marcie-Rivière, mécène du Centre Pompidou et du musée d’Orsay disparu en janvier, c’est à son épouse Zeineb, partie elle en 2010, que l’on doit cette collection (lire l’encadré page suivante).
La plus grande partie des œuvres ornait les murs de son appartement à quelques mètres de Matignon, décoré par Renzo Mongiardino dans un goût classique, un lustre des Lalanne dans la salle à manger étant l’une des rares concessions à l’époque récente. À l’étage au-dessus, dans l’appartement de Jean-Pierre, une fraction des dessins ornaient la chambre. « Il y avait au début un doux mélange avec des Pissarro [vendus depuis], beaucoup de Bonnard et un peu moins de Vuillard. C’est Jean-Pierre Marcie-Rivière qui a donné l’orientation plus nabi à la collection », confie Frédéric Godeberge, président de Vauban Gestion en charge de la succession.
Music for a while : Jean-Pierre et Zeineb Marcie-Rivière étaient de vrais mélomanes, y consacraient de nombreux moments. En…