Cette première rétrospective française consacrée au maître catalan depuis sa disparition débute avec Zoom, un petit format (65 x 54 cm) peint en 1946. Sa palette primesautière aux tonalités de bleu, de jaune ou de vert, est inhabituelle à celui qui associe Antoni Tàpies aux empattements composés de sable, de poussière ou de terre qui font sa renommée. Ce tableau, marqué de l’empreinte des mains de l’artiste, rappelle que durant sa jeunesse, il copia les peintures de Van Gogh. Elle démontre aussi, selon Olivier Michelon, « une veine primitiviste » qui affleure également dans un autoportrait à l’encre de Chine, où Tàpies se représente avec tous les attributs du sage. Ces deux œuvres accompagnent les dessins d’Histoire…
Tàpies express à Toulouse
Sept salles et pas une de plus résument aux Abattoirs à Toulouse l’imposante carrière d’Antoni Tàpies (1923-2012), riche de plus de 8 000 pièces. C’est donc un parcours concis – à travers une soixantaine d’œuvres réparties sur six décennies – que propose Olivier Michelon, commissaire de cette exposition au musée dont il vient juste de quitter la direction.