Roxana Azimi_L’Arco fête son 35e anniversaire. Quel bilan en faites-vous ?
Carlos Urroz_Arco a donné une visibilité à l’art contemporain en Espagne. Dans d’autres pays, l’art contemporain a été introduit par une biennale. En Espagne, c’est Arco. Le grand public qui n’est pas habitué aux galeries ni aux musées voit Arco comme une représentation de l’art contemporain. Nous avons créé toute une génération de collectionneurs, de Carlos Vallejo à Santander à José Antonio Trujillo à Madrid, des amateurs qui ont 40-45 ans, qui achètent un art très contemporain, qui s’intéressent aux nouveaux langages. Arco a eu une vertu pédagogique, surtout les quinze premières années. Les dix premières années, la foire était un festival, une célébration de la modernité après Franco. Après, c’est devenu…