Du tremblement de terre de Lisbonne de 1755 au séisme de Fukushima, c’est une exposition aussi tellurique qu’énergisante que propose le Centre Pompidou-Metz sous le titre « Sublime, les tremblements du monde ». Le spectacle s’ouvre sur le bruit et la fureur de la planète. Un cratère artificiel où du gaz brûle d’un feu perpétuel, filmé récemment par Adrien Missika. Il rappelle que c’est dans le déchaînement des éléments qu’est née l’idée de sublime. Les volcans s’en donnent à cœur joie, évoqués par de somptueuses toiles et gravures du XVIIIe siècle, mais aussi par les films des Kraft, ce couple de vulcanologue mort sous les cendres de sa passion. La mer elle aussi y met du sien, ténébreuse sous la plume au lavis de Victor Hugo,…
Le Centre Pompidou-Metz revisite le sublime
Quelle est cette « passion mêlée de terreur et de surprise » ? Elle est sans âge, mais toujours d’actualité. Né sous les Lumières, dans un XVIIIe siècle qui découvrait avec effroi que le monde n’était finalement pas sous la maîtrise absolue de l’homme, le sublime est ce concept pompeux, essentiel et usé, étonnamment moderne, qu’il est passionnant de revisiter au fil des salles du Centre Pompidou-Metz.