À l’évidence, Roberto Polo fait partie de ceux qui ne laissent personne indifférent. Décrit par certains comme un « Gatsby cubain », cet ancien financier devenu marchand est reconnu comme un découvreur, à l’affût de domaines sous-cotés. Il s’est en particulier intéressé au design historique autour de 1900 mais aussi aux arts décoratifs français historicistes ou orientalisants montrés aux expositions universelles dans la seconde moitié du XIXe siècle. C’est ce goût certain que l’on retrouve dans la vente de ses pièces prévue demain à Londres chez Sotheby’s, et qui devrait faire mouche.
« Roberto Polo est un défricheur qui sait amener sur un plateau des choses à des clients et leur expliquer ce que c’est. Il a eu le courage d’acheter quand personne ne s’y intéressait », résume l’expert Bill Pallot (galerie Didier Aaron, Paris, New York, Londres). Dans les années 1980, il se passionne pour le XVIIIe siècle, sa peinture et son mobilier, de Jacques Dubois à Roger Lacroix. Il vendra sa collection en trois vacations (1988, 1991 et 1993) sous le marteau d’Ader Tajan à l’hôtel George V à Paris pour un total de 52 millions d’euros en valeur actualisée. Il…