Il n’y a pas d’avant ni d’après dans l’œuvre de Daido Moriyama. L’artiste de 78 ans vit un éternel présent. À la Fondation Cartier, il expose des images réalisées ces toutes dernières années, mais bien malin qui pourrait discerner si elles ont été prises il y a deux mois ou il y a deux décennies. La très grande majorité ont été faites à Tokyo, dans les quartiers fétiches de Shinjuku et d’Ikebukuro qu’il arpentait déjà dans les années 1970. À l’époque, le Japon se relevait à peine des tragédies de la Seconde Guerre mondiale, et ses photographies aux cadrages basculés, aux formes dissolues, se faisaient l’écho de la dissolution de la société japonaise. Quarante-cinq ans plus tard, les images sont plus lisibles mais les éblouissements du promeneur solitaire n’ont guère changé. Daido Moriyama est le saumon qui…
Daido Moriyama hisse les couleurs à la Fondation Cartier
La Fondation Cartier, à Paris, propose une grande exposition consacrée au photographe japonais Daido Moriyama, un parcours qui prend le regardeur au dépourvu.