Le Louvre a signé un accord historique avec l’Iran lors de la visite du président iranien Hassan Rohani en France, révèle The Art Newspaper. Le vice-président Masoud Soltanifar, qui chapeaute le patrimoine culturel et l’organisation touristique du pays, a visité jeudi 28 janvier le musée français (qui n’a pas, pour l’occasion, recouvert ses œuvres). L’accord signé à l’Élysée propose un cadre à la coopération entre les deux pays, avec des échanges d’expositions, de publications, de visites scientifiques, de formations, et de fouilles archéologiques. L’Iran et la France travailleront de concert contre le trafic d’œuvres. Le premier projet sera une exposition sur la dynastie Qajar (1789-1925) au printemps 2018, au Louvre-Lens. Le Louvre rejoindra probablement le chantier archéologique de Nishapur au nord-est du pays, dans la province de Khorasan, qui peut être relié aux fouilles dirigées par le musée à Boukhara, en Ouzbékistan, et à d’autres sites sur la route de la soie. La cité médiévale d’Ave a également été évoquée pour des recherches. L’idée d’envoyer une équipe sur le site antique de Suse, dans les montagnes de Zagros, a été aussi discutée. La France avait travaillé sur ce dernier site pendant plus de 80 ans, jusqu’au début de la guerre Irak-Iran. D’importantes découvertes y avaient été faites, notamment le Code de Hammurabi, texte juridique babylonien gravé sur une stèle.