Exceptée la courte présentation, au Centre Pompidou en 2013, des pièces offertes par la famille de l’artiste à l’État français, Jesús-Rafael Soto (1923-2005) n’a bénéficié d’aucune rétrospective en France depuis celle du Jeu de Paume en 1997, contrairement à d’autres figures du cinétisme tels Vasarely, Agam ou François Morellet. Pourtant, Soto jouit sans conteste d’une certaine notoriété depuis 1967, année où il créa les fameux Pénétrables. Mais ces volumes suspendus (composés de centaines de tiges verticales que le visiteur peut traverser) ont fini par cacher le reste de son œuvre, spirales duchampiennes, carrés flottants, écritures abstraites et autres polychromies avec T, que les commissaires de l’exposition Matthieu Poirier et Benoît Decron, conservateur au musée Soulages, ont judicieusement choisi de mettre en valeur.
Quand Soto débarque en France…