Peu médiatisée, noyée dans la thématique plus générale de l’éducation artistique et culturelle à l’école, absente des discours ministériels, l’inscription depuis 2009 de l’histoire des arts parmi les enseignements obligatoires pour les élèves du primaire, du collège et du lycée, n’en est pas moins une avancée importante de la politique culturelle en France au cours des dernières années. Une base encore fragile et imparfaite, mais une base tangible quand même, sur laquelle on peut construire pour l’avenir, en ayant bien conscience du chemin considérable qui reste à parcourir.
Au cours des décennies précédentes, en matière d’histoire de l’art, les efforts politiques s’étaient surtout focalisés sur l’enseignement supérieur et sur la recherche, notamment avec la création en 2001 de l’Institut national d’histoire de l’art (INHA), et son installation en 2005 dans la galerie Colbert et dans le quadrilatère Richelieu. L’INHA possède l’un des fonds d’art et d’archéologie les plus importants au monde, composé de près de deux millions de documents, en partie issu du don historique de la bibliothèque de Jacques Doucet en 1919.…