L’époque des grands projets culturels — initiée en 1977 par le Centre Pompidou — qui connut son apogée sous François Mitterrand (Grand Louvre, Institut du monde arabe, Opéra Bastille, Grande Arche, Bibliothèque nationale de France, etc.), et dont la dernière manifestation parisienne est la Philharmonie de la Villette, semble révolue.
La construction de nouveaux équipements est en effet l’un des domaines les plus immédiatement visés par les recherches d’économies budgétaires. L’une des premières décisions d’Aurélie Filippetti à son arrivée Rue de Valois, en 2012, fut ainsi de stopper net les quelques grands projets annoncés par son prédécesseur, et de le faire savoir au nom d’un comportement politique responsable.
Chacun comprend la nécessité de ce mot d’ordre. D’autant que les grands équipements, une fois inaugurés, réclament de nouvelles subventions de fonctionnement, réduisant d’autant la capacité d’action du ministère de la Culture dans les autres domaines de sa politique.
Renoncer aux grands projets n’est cependant pas un aussi bon calcul que cela.
La France peut s’enorgueillir de disposer d’équipements culturels de prestige, monuments, musées, lieux d’expositions ou…