Ashes to ashes
Ne dites pas à Steve McQueen qu’il est sentimental. Ce n’est pas sur ce ressort que s’est construit l’installation vidéo Ashes, que l’artiste britannique avait montrée à la Biennale de Venise en 2015, et que la Galerie Marian Goodman présente actuellement à Paris. L’histoire d’Ashes remonte à quelques années, quand Steve McQueen était parti tourner Caribs’Leap sur l’île de Grenade. Un jeune homme surgissait à tout bout de champ dans ses pattes et dans le champ de la caméra. Ce jeune homme, c’est Ashes, svelte et espiègle, indolent et insolent, sûr de son pouvoir de séduction. « Il incarnait la liberté, l’absolu », confie le cinéaste qui décide de le filmer sur un bateau, sans trop savoir quoi faire ensuite des rushes. Ces…