Le musée national des arts asiatiques - Guimet (MNAAG), à Paris, permet au musée de Phnom Penh, au Cambodge, de reconstituer la sculpture de Harihara, datée des VIe et VIIe siècles. La tête de cette divinité hindoue avait été découverte dans un sanctuaire en ruine de la région d’Angkor Borei, au Cambodge, entre 1874 et 1882, par l’administrateur colonial Étienne Aymonier (1844-1929), qui avait envoyé un ensemble de pièces en France pour l’Exposition universelle de 1889. Elle a été conservée par la suite au musée fondé par Émile Guimet. En 1913, un corps acéphale avait été retrouvé sur le site du Phnom Da, puis envoyé en 1944 au musée national de Phnom Penh. Le savant Pierre Dupont a émis en 1955 l’hypothèse d’un rapprochement entre les deux fragments, vérifiée aujourd’hui par l’atelier de restauration du musée de Phnom Penh dirigé par Bertrand Porte, de l’École française d’Extrême-Orient. La tête, qui fait partie des collections nationales françaises, sera désormais exposée au Cambodge, sous la forme d’un dépôt, et replacée sur son corps d’origine. En retour, le musée national du Cambodge déposera à Paris le fragment d’une autre sculpture récemment mise au jour grâce à des fouilles archéologiques, qui viendra compléter une pièce du MNAAG.
www.guimet.fr