Afin d’introduire le personnage, il est peut-être nécessaire de rappeler que la nature morte que Laurent Prexl avait exposée au Salon de Montrouge en 2009 était composée de l’intégralité des objets trouvés par un proctologue dans le rectum de ses patients (Techniques mixtes, 2006). Légumes, tuyau d’arrosage, boules souvenir et autres éléments disparates étaient disposés sur un socle, formant ainsi une liste tant exhaustive qu’irrationnelle. Cette opposition au sens commun et à la bienséance apparaît d’ailleurs comme un leitmotiv chez cet artiste né en 1975, qui pourrait être le petit-fils d’Alphonse Allais tant son travail relève d’une forme d’incohérence réjouissante ; non pas que son œuvre paraisse confuse, mais plutôt parce que parodies, appropriations et non-sens constituent son répertoire. Il a par exemple mêlé le principe d’équivalence de Robert Filliou au saut dans le vide d’Yves Klein, créant une sérigraphie où le corps de l’artiste n’est plus en lévitation mais écrasé sur le…
Laurent Prexl : entre vanité et impertinence
Laurent Prexl a participé au Salon de Montrouge en 2009. Ses œuvres s’attachent à soulever paradoxes, aberrations et autres inepties dans une multiplicité formelle qui démontre à quel point l’artiste ne s’interdit strictement rien. De la performance à l’installation, de l’art conceptuel au groupe de rock, de la restauration à la disparition, il œuvre entre vanité et impertinence.