« J’ai toujours pensé que mes livres parleraient à ma place et que mes photos se tairaient à ma place ». Écrivain et photographe, photographe et écrivain, Denis Roche (1937-2015) avait le sens de la formule, mais celle-ci est trompeuse. Car ses photographies, réunies par Gilles Mora au Pavillon Populaire de Montpellier, sont au contraire très disertes. Bien plus qu’il ne l’imaginait. Elles parlent avec grâce de l’amour pour son épouse et avec gravité du temps qui court à sa perte. D’autres photographes, tels Alfred Stieglitz, Jacques-Henri Lartigue ou Emmet Gowin ont moissonné les mêmes obsessions que Denis Roche, faisant de la femme aimée — qu’elle se prénomme Georgia, Florette ou Edith — le blason du désir et l’emblème du lien insécable. L’histoire de la photographie doit…
Denis Roche, photographe à l’épreuve de l’amour et du temps
Au Pavillon Populaire de Montpellier et jusqu’au 14 février, une exposition pour découvrir ou redécouvrir Denis Roche, photographe de l’intimité et de la disparition, du temps et des êtres.