La géographie d’Artissima se répartit de part et d’autre de deux axes autour desquels la foire construit ses lignes force. Dans l’axe de l’entrée, le secteur « Present Future », qui accueille le visiteur, est consacré aux positions émergentes, et est suivi par « Back to the Future », une section dévolue aux redécouvertes d’artistes actifs entre 1965 et 1985. Ces deux ensembles curatés de solo shows mettent à l’honneur, de manière originale, l’émergence pour le premier, et des positions apportant une profondeur historique pour le second. « Present Future » offrait ainsi cette année l’occasion de découvrir le très beau travail conceptuel de la Polonaise Marzena Nowak (née en 1977) chez Gregor Podnar (Berlin), réunissant des fleurs mortes ravivées de couleurs ajoutées par l’artiste, ou des ballons en bronze remplis de sable offrant un jeu de contradictions poétiques (de 1 200 à 12 000 euros). Antoine Levi (Paris) avait pour sa part choisi d’amener à Turin deux pièces de la Russe Alina Chaiderov (née en 1984),…
Artissima reste la foire de l’émergence et des redécouvertes
Dans le paysage de plus en plus uniformisé des foires internationales d’art contemporain, Artissima confirme son positionnement singulier. Dans un marché italien relativement déprimé, en dépit d’un nombre important de grands collectionneurs, la foire met l’accent sur l’émergence et les redécouvertes. Elle attire ainsi un public de défricheurs, curateurs, critiques et collectionneurs aventureux, tout en essayant de maintenir une offre de qualité sur un segment plus établi de l’art contemporain. Bilan de l’édition 2015.