Après les résultats historiques de mai à New York pour l’art contemporain, quand les ventes du soir ont totalisé 1,7 milliard de dollars chez Christie’s et Sotheby’s, les maisons anglo-saxonnes jouent la carte de la prudence. Cette fois, les estimations globales sont nettement plus modérées, de même que le nombre de lots garantis, dont l’abondance est le signe d’un marché très confiant. « Nous avons beaucoup de garanties de tiers et moins par la maison », admet Edmond Francey, directeur du département chez Christie’s Londres, qui juge la vente de demain soir « saine et prudente ». Les difficultés des marchés financiers chinois expliqueraient en partie cet attentisme. Ainsi, la vacation de Christie’s est estimée plus de 350 millions de dollars (326 millions d’euros) pour 70 lots, dont 14 garantis. L’une des œuvres phares est une Araignée de Louise Bourgeois d’une envergure inhabituelle (environ 7 mètres). Son estimation – de 25 à 35 millions de dollars, 23 à 32 millions d’euros – est elle aussi inhabituelle : Christie’s devrait battre l’actuel record pour l’artiste (10,7 millions de dollars…
Art contemporain : les maisons de ventes jouent la prudence
Si des records sont attendus, notamment pour des œuvres de Cy Twombly, Fontana et Louise Bourgeois, les ventes d’art contemporain de cette semaine à New York, demain et mercredi, sont bien moins ambitieuses qu’en mai.