La Biennale des Antiquaires, qui a fermé ses portes hier, restera comme celle de Karl Lagerfeld et des bijoux. Le choix du président du Syndicat National des Antiquaires (SNA) de faire appel au célèbre couturier pour concevoir la scénographie globale, tout en médiatisant ensuite sa participation, a incontestablement donné une aura « glamour » et « mode » à la Biennale. Le décor « parisien » un peu littéral et pâlot créé par Lagerfeld, desservi par l'absence de fleurs et une moquette de faible qualité indigne d'une manifestation de ce niveau, avait pour mérite de ménager des vitrines ouvertes invitant à pénétrer dans les stands. Hier, Yves Gastou louait « les qualités du président Deydier qui a renoué avec les grandes Biennales du scénographe Pier-Luigi Pizzi. En plus, Karl Lagerfeld n'a rien demandé pour collaborer, juste d'avoir des places au dîner de gala ». La galerie Gastou se réjouissait « d'avoir changé le stand plusieurs fois, et vendu des pièces à quelques Français qui habitent Paris ». L'omniprésence des joailliers et des antiquaires de bijoux (cinq nouveaux au total), aux surfaces démesurées comparées à celles des autres marchands, a donné l'impression, aux dires de certains, qu'il…