L'Iranien Ramin Haerizadeh nous avait habitués à jouer les mouches du coche en apparaissant barbu et affublé d'un tchador dans ses tableaux de plus en plus morcelés, livrant un état kaléidoscopique, quasi schizophrène, de la société iranienne. Dans la nouvelle série de collages présentée chez Nathalie Obadia, à Paris, l'artiste n'a rien perdu de son irrévérence ni de son goût de la fragmentation. Mais il a puisé de la sève dans d'autres iconographies, notamment en s'appropriant l'histoire de l'art occidentale via des copies malhabiles achetées à Dubaï. À coup de télescopages et de courts-circuits visuels, il larde les reproductions des grands maîtres italiens…