Est-elle Scarlett ou Fitzcarraldo ? Est-elle l’artiste plébiscitée par les grands musées ou la scénographe de Balenciaga ? Créatrice d’ambiance et de « sensations d’art » ou cinéaste ? Transformiste dans l’âme, Dominique Gonzalez-Foerster est un palimpseste vivant. Un temps compagne d’armes de Philippe Parreno et Pierre Huyghe, elle aura joué des identités et déjoué les cases. Indéterminée, comme ses espaces hantés par des fantômes, que ce soient ceux de Caruso ou de Rainer Werner Fassbinder. « Nous sommes tous des multitudes, estime-t-elle. On fonctionne par rapport à un personnage dans un film, à quelqu’un croisé dans la rue. On a des personnalités cachées, des parties construites et d’autres plus sauvages ».
Aussi est-ce un aspect biographique jusque-là souterrain qu’Emma Lavigne, commissaire de…