Parmi les trente-cinq expositions, majoritairement organisées par l’équipe de Didier Fusillier, grand ordonnateur de Lille, capitale européenne de la Culture en 2004, promu depuis président de l’Établissement public de La Villette à Paris, cinq sont consacrées aux villes de Detroit, Phnom Penh, Eindhoven, Rio et Séoul qui, confrontées à des traumatismes, ont su se réinventer.
Ainsi, la halle désaffectée de l’ancienne gare Saint Sauveur accueille les artistes qui documentent la faillite de Motor City. Parmi eux, le français Aurélien Vernhes-Lermusiaux a photographié les façades décaties de la ville. Projetée sur un écran géant, l’image réagit à la présence du spectateur dont l’ombre provoque la réhabilitation de l’immeuble en effaçant progressivement toutes traces de délabrement. Une installation interactive basée sur le motif de la ruine qui permet d’imaginer l’ancien Detroit du temps de sa splendeur.
À l’Hospice comtesse, musée du XVIIe siècle, Christian Caujolle, l’un des fondateurs de l’agence Vu, tente une évocation de la ville de Phnom Penh en mêlant les œuvres de peintres, de cinéastes, de…