Il est des expositions a priori irréprochables, impeccablement accrochées, et qui pourtant n’arrivent pas à emballer les esprits. « Une brève histoire de l’avenir » au musée du Louvre est de celles-là. Sans doute
est-elle trop didactique, presque scolaire malgré l’enchaînement habile ménagé entre l’art ancien et contemporain. Cousue de fil blanc, la narration est brève, huilée, limpide. Trop limpide sans doute, au point que l’exposition, dont la scénographie épouse la circularité du Hall Napoléon, vire au diorama lénifiant. Les œuvres ne semblent là que pour illustrer un propos de la même manière qu’une tête d’Apollon est reproduite dans un dictionnaire Larousse pour résumer à elle seule la Grèce.
L’idée, dictée par le titre d’un ouvrage publié en 2006 par l’économiste Jacques Attali, est de se plonger dans l’histoire de l’humanité. Faire appel à l’autorité d’un intellectuel est devenu monnaie…