Entre la Biennale d’Istanbul, qui a ouvert ses portes le 3 septembre (lire Le Quotidien de l’Art du 7 septembre) et celle de Lyon, qui ouvre au public aujourd’hui, il n’y a pas photo. Quand la première s’égare dans la ville, la seconde se resserre sur deux lieux principaux, la Sucrière et le musée d’art contemporain (MAC). Quand l’une s’éparpille faute de concept affirmé, l’autre s’articule autour de la notion lancinante et irrésolue de moderne. Un thème qui, sans être fourre-tout, se révèle assez ouvert pour se ramifier en différentes problématiques. Enfin, quand l’une ignore les enjeux géopolitiques de la Turquie, l’autre tient compte du terreau lyonnais.
Fabien Giraud et Raphaël Siboni ont choisi un registre critique et cabalistique pour évoquer dans leur film la révolte des Canuts de 1834 contre l’automatisation des métiers à tisser. L’humeur est plus à la…