« Difficile de concevoir une rétrospective à propos d’une œuvre si prolifique, sans début et sans fin », note en préambule Gaël Charbau, commissaire de cette exposition, qu’il a la coquetterie de préférer nommer une « introspective ». Entendons-le comme une invitation à sonder puis s’abandonner dans ces trous qui constituent l’un des motifs majeurs de l’art de Barbier, trou de gruyère, trou noir, orifice mou ou vide intersidéral. Car il est très souvent ici question de chute et cela n’a rien à voir avec une sombre prophétie. Au contraire, le trou porte est la promesse de la métamorphose, état idéal dans l’écosystème de Barbier. À l’inverse, le trou rebouché serait la fermeture des possibles, l’attribut de la névrose et de la mort, comme il est dit dans le long entretien à paraître dans le catalogue de l’exposition.
La traversée de l’hyperproduction prend le parti de l’épure, dans un accrochage muséal qui s’autorise des impasses mais déniche des pièces délicates comme l’ensemble Habiter la peinture commencé à la sortie des Beaux-arts en 1992. À propos des petites reproductions de natures mortes flamandes du…