« Sans aller à Shanghai et à Paris, la vie peut s’internationaliser ». C’est sur une publicité chinoise que l’artiste Chen Zhen avait découvert cette phrase qui donne le titre à l’exposition posthume organisée par le curateur Hou Hanru au Rockbund Art Museum à Shanghai. Le parcours se focalise sur les dernières années du travail de l’artiste, lorsqu’il entreprend, à partir de 1993, des allers-retours réguliers entre Paris et Shanghai.
Cette Chine en mutation, Chen Zhen la scrute avec un grand-angle. « Ma relation avec l’Asie était désormais fragile et insaisissable, la Chine me semblait étrange et intrigante, proche et pourtant lointaine », explique-t-il dans un épais ouvrage publié par la galerie Continua chez Gli Ori. Avec la familiarité du natif et la saine distance de l’étranger, il capte l’occidentalisation galopante et l’urbanisation débridée de son pays. « Il a anticipé tous les bouleversements que…