La maison de ventes Artcurial entend développer ses activités à Monaco, où elle organise des vacations estivales depuis dix ans. La traditionnelle session de la semaine dernière, qui s’est tenue à l’hôtel Hermitage, a cumulé 10,4 millions d’euros, peu ou prou ce qu’espérait récolter la maison de ventes. C’est la joaillerie qui a le mieux marché, avec 80 % de lots vendus, pour un total de 7 millions d’euros, dont une bague ornée d’un saphir du Cachemire « Royal Blue » de 22,8 carats vendu 931 800 euros (est. 400 000-500 000 euros). Toutefois, l’horlogerie de collection s’est révélée plus décevante avec seulement 56 % de lots vendus. Une vente Hermès vintage ainsi que la dispersion d’une collection de voitures complétaient la semaine. Toutes les automobiles ont trouvé preneur, dont deux limousines Mercedes 600 qui avaient appartenu à Maria Callas, pour 119 200 et 106 100 euros. Au moins 32 nationalités ont enchéri, avec un tiers de nouveaux clients pour Artcurial. Celle-ci souhaite renforcer sa présence sur le Rocher, avec l’arrivée d’une représentante permanente, Louise Gréther. Mariée à un Monégasque, la jeune femme, anglophone de naissance, y vit depuis une dizaine d’années. Une seconde session de ventes est d’ores et déjà prévue en janvier prochain, avec un programme comparable consacré à l’art de vivre. En outre, y sera dispersé un ensemble d’objets liés au thème du cirque, des costumes aux instruments, qui appartenaient à la célèbre famille Fratellini. « Il y a un public important à Monaco en hiver, notamment autour du Festival international du Cirque de Monte-Carlo, fin janvier », confie Louise Gréther, qui estime, comme le co-président d’Artcurial, François Tajan, que Monaco – où le luxe est censé susciter des enchères plus élevées – est un excellent argument de vente pour convaincre des clients de leur confier leurs objets.