L’école napolitaine du XVIIe siècle doit son renom à un peintre espagnol, en la personne de Giuseppe Ribera. Il poursuivra et exaltera l’esthétique révolutionnaire du Caravage, dont le Saint Jean-Baptiste de la Galerie Borghèse à Rome a exceptionnellement fait le voyage jusqu’au musée Fabre de Montpellier. Plus que le portrait d’une ville, l’exposition cerne la diffusion progressive dans la peinture académique d’une nouvelle appréhension du monde : le naturalisme. Après une courte présentation de la cité et de ses enjeux urbanistiques, le parcours, par le biais de cinq sections, s’efforce de matérialiser les tensions picturales entre les tenants de l’école classicisante romaine, issue des frères Carrache, et les esprits novateurs, partisans d’une peinture plus radicale. Résulte de ce parti pris des…
Le musée de Montpellier se penche sur la peinture napolitaine
L’exposition « L’Âge d’Or de la peinture à Naples. De Ribera à Giordano », présentée jusqu’au 11 octobre au musée Fabre à Montpellier, retrace le réveil artistique soudain de la ville de Campanie à l’orée du XVIIe siècle. En l’espace de 10 ans, deux maîtres de la peinture se rendirent à Naples, le Caravage (en 1606-1607 puis en 1609-1610), et Giuseppe Ribera (en 1616). Leur génie a donné naissance à une école florissante que présente magistralement un parcours riche en prêts prestigieux et pépites méconnues, exhumées des collections françaises.