Le retour en Chine de plaques en or entrées dans les collections françaises sous la présidence de Jacques Chirac suscite des réactions partagées. Inaugurée lundi dans l’Empire du Milieu, au musée provincial du Gansu, l’exposition « Qin Yun » contient en effet des plaques en or provenant du cercueil d’un dignitaire de la dynastie Zhou. La ministre de la Culture et de la Communication, Fleur Pellerin, vient de les restituer à leur pays d’origine, au terme de longues péripéties. Ces objets précieux ont été acquis par le marchand Christian Deydier, qui les a montrés lors d’événements tels que la Biennale des Antiquaires à Paris. Proche du président alors en exercice, Jacques Chirac, il convainc ce dernier de les faire entrer dans les collections de l’État français. Jacques Chirac obtient de François Pinault qu’il achète pour 1 million d’euros quatre plaques représentant des oiseaux, et Deydier effectue une donation du restant. Après de longues revendications d’un marchand, Bernard Gomez, au nom de l’État chinois, l’affaire reste sans suite. Mais récemment, dans un contexte de rapprochement diplomatique avec la Chine, Fleur Pellerin a incité Christian Deydier et François Pinault à annuler leur donation. Furieux, Christian Deydier a vivement réagi, déclarant que « seule l’Assemblée nationale est habilitée à faire » une annulation de donation.