Quand il se saisit du pinceau à l’orée des années 1980, le milieu de l’art appartient à Daniel Buren et ses camarades de l’art conceptuel et de l’abstraction. À contre-courant, remontant vers Le Greco ou de Chirico en sautant la case Duchamp, Gérard Garouste (né en 1946) choisit la figuration. « À l’époque, faire de la peinture à l’huile, c’était donquichottesque, se souvient l’artiste en arpentant les salles de la Fondation Maeght. Comme Don Quichotte était chevalier alors que la chevalerie n’existait plus, j’étais peintre alors que la peinture n’existait plus ». Une pratique si anachronique que Gérard Garouste n’hésite pas à râper ses pigments lui-même… Seule l’intervention de Leo Castelli, le galeriste qui l’expose à New York puis dans le monde entier, le tire de l’anonymat. Adrien Maeght décrit…
Garouste, le Don Quichotte de la peinture à la Fondation Maeght
À Saint-Paul-de-Vence, la Fondation Maeght revient jusqu’au 29 novembre sur le cheminement artistique de Gérard Garouste : quarante-cinq ans d’une carrière, de 1969 à 2014, menée à contre-courant.