Il ne compte pas en rester là. Aujourd’hui, à midi, Nicolas Bourriaud réunit les agents de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris et la presse, deux jours avant un Conseil des ministres qui pourrait entériner son éviction. « Je vais prendre un avocat », confie-t-il avant d’ajouter : « en 45 minutes [d’entretien avec la ministre de la Culture], il n’y a pas eu un argument factuel, que des on-dit et des ouï-dire. J’aurais compris si j’avais été viré il y a un an dans la tourmente. Les choses auraient été claires. Là, l’argumentaire n’a reposé que sur des choses invérifiables, de l’ordre de l’opinion ». Amer contre « l’arbitraire politique », il affiche un bilan qui, par une cruelle ironie, correspond point par point aux orientations que Fleur Pellerin compte donner au prochain directeur de l’établissement, telles qu’elles sont détaillées dans le communiqué de presse diffusé par le ministère de la Culture le 2 juillet. La gouvernance de l’école a bel et bien été réformée. Le conseil pédagogique dispose désormais d’un pouvoir accru et d’une direction assurée par un…
L’éviction de Nicolas Bourriaud de la direction des Beaux-arts de Paris continue à faire des vagues
Après son limogeage le 2 juillet sans motifs concrets, le directeur de l’École nationale supérieure des beaux-arts (Ensba) de Paris, Nicolas Bourriaud, dresse son bilan et prépare sa riposte. En réaction à cette décision de la ministre de la Culture, Bernard Magrez, mécène de l’école, a décidé de cesser ce soutien et de démissionner de l’ordre des Arts et des Lettres.