Le directeur du musée du Bardo, Moncef Ben Moussa, qui a longuement reçu Le Quotidien de l’Art, a pris la décision de préserver toutes les traces de l’attentat du 18 mars. L’escalier de service où s’est déroulée l’offensive des forces armées contre les deux terroristes restera toujours accessible afin de permettre aux visiteurs qui le souhaitent de prendre la mesure de la violence de l’attaque. Les impacts de balles ne seront pas non plus masqués dans les salles du musée. Toutefois, les trois œuvres légèrement endommagées seront restaurées.
Le drame du Bardo a mis en exergue un certain nombre de problèmes liés à la gestion à trois têtes de l’établissement. Il est notamment impossible de déterminer le degré de responsabilité des uns et des autres dans les failles de la sécurité, assurée d’ailleurs par la protection du parlement mitoyen. Le directeur du musée ne porte que le titre de « conservateur en chef » et chacune des décisions prises doit être validée par le directeur de l’Institut national du patrimoine…