Berlin concentre l’une des plus importantes communautés d’artistes de la planète, mais à quel point façonne-t-elle leurs modes de vie et leurs réflexions ? Depuis quelques années, des questions nouvelles semblent émerger de la capitale allemande, donnant parfois l’impression que Paris tarde à saisir le vocabulaire de cette génération. Installé dans la capitale allemande depuis six ans, Antoine Renard fait partie de ces artistes français exilés qui ont plongé dans le contexte des artists-run-spaces berlinois où les discussions se font autour des biotechnologies, des gender studies, du post-humain et de la nature 2.0. Depuis presque deux ans, il dirige l’un d’entre eux, Center, avec Clémence de La Tour du Pin, intégrant une scène réunie autour de certains lieux - Import Project, Ne Théâtre, Frankfurt am Main, The Duck, Eden Eden - où se croisent les artistes Timur Si-Qin, Anne De Vries, Aude Pariset, Juliette Bonneviot ou Renaud Jerez, relayés par des blogs (Hyperallergic, portalen portalen, infopunkt…).
Dans l’une de ses premières pièces, la vidéo Meat Drop, Antoine Renard…