« Que cent fleurs s'épanouissent », disait Mao Tsé-Toung. Les développeurs publics et privés semblent avoir pris cet adage du Grand Timonier au pied de la lettre en se lançant dans une course effrénée aux musées. En octobre prochain, un musée de 70 000 m2 baptisé China Art Palace devrait voir le jour dans l'ancien pavillon de la Chine de l'Exposition universelle de Shanghai. Le China Contemporary Art Museum, d'une superficie de 15 000 m2, prendra pied à l'automne près de la rivière Huangpu, toujours à Shanghai. Le collectionneur Budi Tek ouvrira pour sa part dans la ville en 2013-2014 un musée de 8 000 m2. La collectionneuse Wang Wei espère enfin y inaugurer en novembre un musée privé baptisé Dragon Art Museum. « Après avoir fait de l'argent, on sent une responsabilité envers la société », explique le collectionneur-marchand Li Bing, qui a créé à Pékin le He Jing Yuan Art Museum. Cette…
L'explosion des musées chinois
« Que cent fleurs s'épanouissent », disait Mao Tsé-Toung. Les développeurs publics et privés semblent avoir pris cet adage du Grand Timonier au pied de la lettre en se lançant dans une course effrénée aux musées. En octobre prochain, un musée de 70 000 m2 baptisé China Art Palace devrait voir le jour dans l'ancien pavillon de la Chine de l'Exposition universelle de Shanghai. Le China Contemporary Art Museum, d'une superficie de 15 000 m2, prendra pied à l'automne près de la rivière Huangpu, toujours à Shanghai. Le collectionneur Budi Tek ouvrira pour sa part dans la ville en 2013-2014 un musée de 8 000 m2. La collectionneuse Wang Wei espère enfin y inaugurer en novembre un musée privé baptisé Dragon Art Museum. « Après avoir fait de l'argent, on sent une responsabilité envers la société », explique le collectionneur-marchand Li Bing, qui a créé à Pékin le He Jing Yuan Art Museum. Cette frénésie n'est d'ailleurs pas sans rappeler celle qui s'était emparée des philanthropes américains au début du XXe siècle, donnant naissance à quelques institutions aujourd'hui majeures.