Pendant longtemps, le marché de Tom Wesselmann a pu sembler léthargique. Sa production tardive, fétichisant un pied, un mamelon, une cigarette ou la trace d'un bikini, ne plaidait pas en sa faveur et surtout minorait sa place dans le panthéon des artistes Pop. Mais réduire Wesselmann à un peintre concupiscent serait réducteur. Ainsi la galerie Lansberg présente jusqu'au 30 juin à Paris deux très beaux spécimens des années 1960, un tableau où se détache le pare-choc d'une carrosserie de voiture, et une composition prolixe comportant notamment le portrait d'Abraham Lincoln. « Wesselmann a certes développé une imagerie Pop forte, mais derrière cela, il y a aussi une recherche esthétique jouant sur les vides et pleins, les…