Plus déroutante encore que ce Bouddha mimant, dans le papier mâché et les fleurs en plastique, parmi ces cratères en plâtre à bandelette qui diffusent une brume délicatement parfumée à la rose, la résurrection de la nature sur les ruines de l’architecture sacrée (Still Life XII) serait la source minimale et conceptuelle à laquelle attribuer le développement de l’œuvre de Morgan Courtois. Rien de plus cohérent pourtant avec la version historique désormais admise du modernisme qui prend en compte ses refoulés mystiques, vitalistes ou décoratifs. Dans un entretien (pour la revue Code Magazine 2.0 #10), l’artiste raconte qu’à la lecture des écrits de Donald Judd (avant de se rapprocher des modèles de Paul Thek ou Marc Camille Chaimowicz), il a tôt fait d’assimiler l’autoréférentialité de…
Morgan Courtois : pour une phyto-esthétique
Morgan Courtois (né en 1988) a participé au Salon de Montrouge en 2013, suite à l’attribution du prix de Paris décerné par l’école des beaux-arts de Lyon. De retour de sa résidence au Parc Saint-Léger (Nièvre), il prépare la présentation de deux sculptures sur le stand de la galerie Balice Hertling sur la foire Liste à Bâle la semaine prochaine, ainsi que l’« Absolventenausstellung 2015 », qui ouvrira le 10 juillet au HFBK à Hambourg. L’artiste poursuit ses maraboutages expérimentaux sur la matière inerte, ses lectures de l’historien du sensible Alain Corbin, des botanistes Jean-Pierre Cuny et Jean-Marie Pelt, et, présumons, de quelques fleurons de la littérature New Age, le tout en buvant du Yogi Tea. L’atelier collectif qu’il a cofondé à Arcueil, baptisé Pauline Perplexe, inaugurera sa première exposition, « Lob de bois, coups gommés », le 20 juin.