Roxana Azimi_Beaucoup de rapports ont déjà été publiés sur la question des collectionneurs. En quoi le vôtre est-il proche ou différent de celui publié par Axa Art en 2014 ?
Nathalie Moureau_La visibilité et les publications relatives aux collectionneurs ont fortement évolué depuis une quinzaine d’années, je ne suis pas pour autant d’accord sur le fait que beaucoup de rapports ont été publiés sur les collectionneurs. Il y a certes une augmentation du nombre de publications mais il s’agit surtout de portraits. En outre, ces écrits ont trait à des collectionneurs relativement connus et dans l’ensemble assez médiatisés ou du moins visibles. En revanche, il n’y avait jusqu’ici que peu, voire pas d’écrits proposant une approche plus exhaustive, fondée sur un échantillon plus large. À cet égard, l’étude d’Axa est la seule qui propose ce type d’approche ainsi que, dans une perspective un peu différente, la thèse de Cyril Mercier. S’agissant de la recherche d’Axa, la comparaison est intéressante car elle permet de conforter certains des résultats obtenus. Le point remarquable ici est que bien qu’en n’ayant pas les mêmes méthodes pour effectuer notre échantillon, au final nous obtenons dans les deux enquêtes des traits…