« Le Phare ! », « El faro ! », « 0 farol ! », s’est écrié l’équipage du Tara, monté sur le pont quand, après des mois de navigation sans voir le jour, est apparu à l’horizon la lumière providentielle, non pas celle du soleil mais du « lighthouse », dans la langue de l’artiste. Elle reconnut immédiatement cette épiphanie à l’étymologie grecque (l’image et le mot), comme un signe du destin pour la suite de ses recherches. « En moi j’ai pensé à toutes nos spéculations sur le futur – peut-être que le futur est une lumière que l’on voit de loin », aurait-elle commenté pendant l’une des activations de l’installation The Deck of Tara (2011). L’artiste y restituait à la manière d’une cartomancienne l’expédition scientifique à bord du bateau, dans la glace engagé pour s’y laisser dériver. Le mouvement décrit la méthode d’Ellie Ga pour mener ses enquêtes poétiques, du Pôle Nord aux rives sud de la Méditerranée, exposées au centre d’art Le Grand…
Mémoire vive
Le Grand Café à Saint-Nazaire accueille la première exposition en France de l’artiste américaine Ellie Ga (née en 1976) issue de ses recherches sur le mythe du phare d’Alexandrie.