Roxana Azimi_Votre projet pour le pavillon français de la Biennale de Venise a dû évoluer en fonction des difficultés budgétaires. Qu'est-ce qui a changé par rapport au projet initial ?
Céleste Boursier-Mougenot_J'avais un projet de camera obscura qu'on ne verra pas. Il n'y a qu'un arbre massif de trois mètres de diamètre à l'intérieur du pavillon au lieu de sept. Ce n'était pas qu'une question de budget, il y avait aussi des problèmes d'autorisation. J'avais prévu une pièce, Bruit formé sur le pavillon, mais elle ne pouvait être là que huit jours. Je l'ai substituée par l'idée de faire sauter la verrière, pour qu'il puisse pleuvoir dans le pavillon. J'ai rouvert toutes les portes intérieures, c'était un travail de Romain que de le faire accepter. Je voulais qu'une fois sur les marches, le visiteur ait une vision du théâtre où l'arbre fait sa chorégraphie. Nous avons décidé de ne mettre qu'un arbre à l'intérieur alors qu'initialement nous en avions prévu sept. On n'a jamais les moyens que l'on voudrait, ce qui conduit à se recentrer. La vie est ainsi faite. On aborde la question de fond. On va à l'essentiel. Il y avait des choix essentiels sur…