Après feu Harald Szeemann, Okwui Enwezor est le deuxième commissaire d'exposition à réaliser le grand chelem : diriger une Documenta de Cassel et une Biennale de Venise. L'attente est de fait forte pour son projet baptisé « All the World's Futures ». L'idée ? Explorer « les contradictions et les angles morts » de notre monde globalisé. « J'insiste bien sur le pluriel », prévient le curateur americano-nigérian. Et d'ajouter : « Si vous voulez résoudre les problèmes, vous ne pouvez pas jouer tout le temps sur les mêmes pouvoirs mais sur des pensées plurielles. Il faut être humble. Je ne veux pas sembler pompeux, mais comment peut-on faire une Biennale de Venise qui contribue à l'histoire de cette institution ? » Quand Okwui Enwezor parle d'histoire,…
Okwui Enwezor explore les contradictions et les angles morts de notre monde globalisé
Baptisée « All the World's Futures », la 56e édition de la Biennale de Venise, dont le commissariat est assuré par l'Americano-Nigérian Okwui Enwezor, actuel directeur de la Haus der Kunst à Munich, entend explorer la pluralité et les dissonances du monde. Au menu, 136 artistes, quelques usual suspects (Georg Baselitz, Bruce Nauman), une quinzaine d'artistes africains, et quelques Français comme Christian Boltanski, Boris Achour ou Saâdane Afif.