À la Pointe de la Douane, à Venise, les expositions se suivent et ne se ressemblent pas. La première, en 2009, sous la houlette de Francesco Bonami et Alison Gingeras, avait offert des trésors de guerre, une démonstration de force plus que de pensée, avec des grands charniers des Frères Chapman, en veux-tu en voilà, Jeff Koons et Richard Prince, un parfait catalogue de Christie's. Deux ans plus tard, « l'Éloge du doute », sous le commissariat de Caroline Bourgeois, avait tenté d'explorer la fragilité existentielle. Mais voilà, par-delà les fulgurances dont est coutumière la curatrice, les oeuvres étaient parfois trop pétries de certitudes, trop ancrées dans l'histoire ou le marché pour sonner entièrement juste. À l'occasion de la dernière Biennale de Venise, la conversation entre Caroline Bourgeois et Michael Govan, directeur du Lacma (Los Angeles), sous le libellé « Prima Materia », s'était réduite à une…
À la Pointe de la Douane, un lapsus révélateur
En marge de la Biennale de Venise, dont le vernissage se déroule cette semaine, du 6 au 8 mai, le Pointe de la Douane propose l'exposition « Slip of the Tongue » conçue par la commissaire Caroline Bourgeois et l'artiste Danh Vo. Une histoire d'obsessions.