Un établissement unique regroupe depuis 2007 le musée des monuments français, l'École de Chaillot et l'Institut français d'architecture (IFA). Huit ans après, le premier bilan n'est pas à la hauteur des attentes du législateur. Manque d'unité, difficultés d'identification, cloisonnement de la gouvernance et fragilités budgétaires, tels sont quelques-uns des points soulevés par la Cour des comptes au sujet de la Cité de l'architecture et du patrimoine.
De nombreuses voix s'étaient élevées en leur temps pour dénoncer un projet qui risquait de « juxtaposer » des entités diverses. L'écueil n'a pourtant pas été évité comme le pointe le rapport. « Cloisonnement » et « manque de transversalité » sont les maîtres-mots du texte qui plaident pour une refonte de l'organigramme en faveur d'une plus grande coopération et synergie entre les trois composantes constitutives. Actuellement, chacune s'organise dans un département autonome et seules les fonctions administratives sont communes (finances, ressources humaines, communication, mécénat…). Les activités culturelles, fondamentales pour la Cité, demeurent éclatées. Selon la cour, le nombre des expositions a été augmenté au détriment d'une stratégie identifiable (82 expositions se sont tenues depuis 2007 dont 30 ont reçu moins de 3 000 visiteurs) ; la politique éditoriale manque d'homogénéité (et donc d'efficacité) par la multiplication des…