Dès l'entrée, l'exposition du musée Tinguely prend donc au nez, pour ne plus le lâcher. On ne peut que saluer l'originalité du parti pris, joliment mis en scène, de savons à l'ail en lit de fleurs de lys. Mais pourquoi ici ? En hommage à l'une des merveilleuses machines de Jean Tinguely, la Méta-matic 17. Conçue pour la Biennale de Paris de 1959, cette pièce mélangeait l'odeur de l'essence à celle du muguet. Voilà pour le prétexte. À partir de là, le parcours se déploie en une série de cellules bien fermées, afin qu'aucun effluve ne s'en échappe : si dans toute exposition un brouhaha de sons est difficilement…
L'argent n'a pas d'odeur, l'art si
Une exposition qui sent la violette, la sueur et l'air de Paris ? Ne vous bouchez pas le nez avant d'arpenter les salles du musée Tinguely de Bâle : vous passeriez à côté des mille fumets qui s'en dégagent. « Belle haleine - L'odeur de l'art », qui emprunte son titre au plus bel avion renifleur du siècle passé, Marcel Duchamp, ouvre en effet un cycle attendu d'expositions dédiées, chacune, à l'un de nos cinq sens.