Roxana Azimi_La section Young de la foire donne la parole à beaucoup de galeries new-yorkaises. L'exposition des collections privées flamandes au Tripostal à Lille l'automne dernier montrait aussi un tropisme américain. Pourquoi ce focus de la part des Belges ?
Katerina Gregos_L'art contemporain américain a toujours été dominant sur le marché, particulièrement depuis les années 1980. De l'expressionnisme abstrait à l'art minimal et conceptuel, les artistes américains ont joué un rôle très important dans l'histoire récente de l'art. Comme pouvoir économique, il n'est pas étonnant que l'art américain se soit consolidé sur le marché global. Il n'y a qu'à penser aux centaines de galeries rien qu'à New York. Il est vrai que beaucoup de collectionneurs belges ont une préférence pour l'art contemporain américain, et je pense qu'une partie de l'attrait vient du fait que cet art est branché et de haut niveau depuis un bon bout de temps. L'art américain est aussi prédominant sur le marché de l'art, si on compare à d'autres pays qui ont des scènes artistiques moins développées. Dans le même temps, il y a de grandes connexions entre New York et Bruxelles, qui va se renforcer avec le nouvel espace d'Elizabeth Dee rue Royale. Les collectionneurs belges, qui voyagent énormément, sont très bien informés et ils vont à New York pour les foires et les expositions. De l'autre côté, des galeries belges comme Office Baroque représentent…